Bref... du coup... retour en enfance avec la trottinette

Années 80. Avant sûrement aussi mais je n'étais pas encore née pour pouvoir témoigner. Enfin si j’étais née mais pas en âge. Bref, none of your business... 

Aaaaah, la trottinette, les gamelles sur le goudron qui vous ont écorché les genoux et les coudes tellement fort que vous en avez encore les marques, les courses de vitesse avec les copains sur le parking de la résidence pour décider qui serait le chef de la clique ce jour-là, et, si vous aviez la chance d’en avoir un à côté de chez vous, le skate-park, pour y faire des supers figures trop stylées. A condition de ne pas être trop empotés des pieds j’entends.

Années 90 et début des années 2000 (et plus avec les parents angoissés).

Quelques année plus tard, il y a eu les casques, et les genouillères, et les coudières, et les protèges-poignets, parce que voilà, on s’est rendu compte que quand même, se ramasser sur le sol et y laisser un morceau de peau, se péter un bras ou une jambe, ou pire, s’ouvrir la tête contre le trottoir, c’était quand même ballot. Et pas mal fréquent avec ces engins roulants. Les enfants sont donc tellement bien équipés maintenant avec leur matériel de protection qu’ils ressemblent à Robocop qui part au ski.

Années 2000, plutôt 10 et surtout 20.

Il y a plus d’un siècle, un mec a mis un petit moteur électrique sur une trottinette, mais c’était une affaire qui coutait trop cher. Puis, on a eu droit au Segway (un peu encombrant avouons-le), et au Hoverboard (casse-coccyx professionnel). L’homme ne sait plus quoi inventer pour ne pas avoir à marcher avec ses pieds.

Et puis, début des années 2000, on a vu les trottinettes électriques faire leur apparition dans les grandes villes, en mode libre-service (payant hein quand même, faut pas déconner). Et puis là, un autre mec s’est dit « ohlala le bon filon », il en a fait des plus grandes, et il les a pimpées, avec des phares, des freins, une suspension, le guidon molletonné et il les a rendues juste assez pas trop chères pour que plein de monde se dise « oh trop chouette, je vais aller chercher le pain avec ça ».

De rien pour la retrospective express de la naissance de la trottinette... en espérant que c'est au moins à 30% vrai...

Bref, du coup, maintenant, à Casablanca, on a nous aussi, roulement de tambour... nos kamikazes en trottinettes électriques sur la route. Yeeeeah ! Comme si on n’avait pas déjà suffisamment de phénomènes en tous genre à gérer comme ça.

Sérieux, les mecs se trimballent à fond les ballons sur les boulevards casablancais (y'en a évidemment toujours un dans la classe qui se croit plus fort que les autres et qui bidouille la vitesse maximale j'imagine), sans casque (à ce niveau de danger, au fond, un simple bras cassé serait franchement un cadeau du ciel), en short et en tee-shirt (histoire de proposer plus de surface de frottement en cas de chute je suppose, quitte à vivre dangereusement), et attention mesdames et messieurs, deuxième roulement de tambour… en tongues. Oui, en tongues. Sa mère. Je me casse la gueule en marchant en tongues, alors niveau stabilité et maniabilité sur une trottinette, j’ai des doutes. Sérieux les mecs, en tongues ?

Avant, au bon vieux temps comme on pourrait l’appeler (comme quoi dans la vie, ça peut toujours être pire), on devait faire gaffe à éviter juste les voitures, les camions, les vélos et les mobylettes (apparemment, on n’aura plus les charrettes à traction animale, mais réjouissez-vous, il nous reste les triporteurs bidouillés). Et bien vive le progrès ! Maintenant, on fera aussi attention à ne pas se prendre une trottinette en pleine tronche.

Alors déjà rouler en vélo sur les routes casablancaises je trouvais que c’était dangereux (en vrai j’avoue, j’ai jamais essayé, je tiens trop à ma vie), entre les autres et les routes pourries pleines de nids de poule et autres obstacles qui surgissent de nulle part, là, je crois qu’on a atteint le fond avec la trottinette. 

J’aimerais bien aller au boulot en vélo moi, même qu’on devrait tous y penser sérieusement ! Hein ? Histoire de participer à l’effort collectif pour lutter contre la pollution liée aux gaz d’échappement. C’est beau ce que je dis. Du coup, j’y vais à pied : la distance le permettant, c’est quand même moins dangereux que le vélo. Pas sûre. Mais faisons comme si.

Bon, ça pourrait être pire (si si, plus pire que plus pire, ça existe), ils pourraient se mettre à nous commercialiser le Hoverboard (l’autre) de Retour vers le futur 2 (mon préféré de tous les temps étant le numéro 1, l’original, the one and only, dans lequel il y a même une trotinette décapitée en skate, c’est fou comment ce film était visionnaire). 

Mais ne t'inquiète pas, ça va venir. Tout pour ne pas marcher sur ses deux pieds.

En plus, rien que le mot ne va pas. Une trottinette. C’est ridicule non ? Répète, trottinette. Répète encore une fois, tro-tti-nette. Tu refuseras même de monter dessus. 

Je vous laisse avec ça.


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