Bref... du coup... j'ai accompagné la sortie piscine...

Purée, 2 ans que les morveux n'avaient pas fait une sortie avec l'école.

Le petit a loupé poney en Moyenne Section. Bon, ça encore, il s'en remettra je pense. La grande elle, par contre, a loupé le voyage scolaire en Allemagne avec sa classe d'allemand en première (sachant que le voyage était quand même un peu l'argument phare des germanistes pour convaincre les indécis, c'est à dire, les 12 élèves suicidaires qui ont pris allemand plutôt que espagnol en 3ème langue pensant qu'ils partiraient à Berlin).

Bon allez, touchons du bois (ndlr: touche sa tête), la vie reprend (un peu) son cours normal. J'en fais une affirmation et pas une question. Un peu comme une prémonition quoi. Appelez moi Irma la voyante.

Donc j'ai accompagné la classe de CP de mon fils pour la sortie piscine. Un peu sous la menace de ce dernier: "c'est obligé sinon je peux pas y aller". Bon clairement là y'a eu un petit souci de compréhension de sa part je pense. Peu importe, je me suis fait embrigader, en même temps, il a pas eu à insister des masses non plus, j'étais bien contente.

- J'ai pris le bus avec toutes ces petites têtes blondes (bon ok, 80% étaient des petites têtes brunes, j'avoue, mais c'est pour l'expression). J'ai hésité à demander à me mettre devant parce que depuis toute petite, je suis malade en voiture/bus/train, bref, tout ce qui se déplace. Le bateau n'en parlons pas. Mais ça craint si il faut s'inquiéter du parent accompagnateur: "bon, vous laissez une place pour la maman de E. qui vomit sinon. Tu es malade aussi? C'est pas grave, tu t'assois derrière". Heureusement, on a fait 2 kilomètres à tout casser et ça allait tout droit (mais dans un bus scolaire, c'est comme 200 kilomètres en pleine montagne pour moi).

- Je les ai comptés quand ils sont sortis de l'école. 18. Sauf qu'après, 3 d'une autre classe sont venus dans notre bus faute de place. Et comme je connais pas TOUS les élèves de la classe de mon fils, ça m'a perturbée. J'ai donc passé la matinée à compter les élèves. Surtout les filles. Puisque j'allais aller avec elles dans les vestiaires. 6. Non, 7. Où est la 8ème? Ah non, on a dit 7. Y'en a que 6. Où est la 7ème? Ca va, tout le monde est rentré. Je vous rassure. C'est une blague hein? je sais très bien qu'il n'y en avait que 5.

- J'ai réussi à enfiler les bonnets de bain de 7 petites filles, toutes avec des cheveux plus longs les unes que les autres. Et bouclés. Et pas attachés pour certaines. Quatre d'entre elles avait les bonnets en caoutchouc/silicone/chambre à air qui t'arrachent la moitié du cuir chevelu (du coup j'ai prévenu dès le départ: "si je t'arrache des cheveux, je suis désolée", malin hein, comme ça, elle savait d'avance que ça allait tirer), et les (deux? trois? quatre?) autres avaient les bonnets en tissu faciles à enfiler (à premier vue, c'était un piège) mais aussi compliqués à faire tenir en place qu'un drap housse sur un matelas (genre tu mets d'un côté et ça pop de l'autre...). En tous cas, en ressortant, caoutchouc ou pas, elles avaient toutes les cheveux mouillés. Bon, certes, les celles au bonnet en tissu avaient les cheveux vachement plus mouillés. Je me pose d'ailleurs la question de l'utilité de ces bonnets de bain.

- J'ai perdu la moitié de ma capacité auditive après avoir marché dans le passage de 3 mètres qui sépare les vestiaires des bassins. Il semblerait que la caisse de résonnance formée par le pédiluve et les murs en carrelage ait été étudiée pour tuer les monstres sensibles aux fréquences élevées des voix d'enfants de 6-7 ans qui ont froid et qui sont excités par la première sortie piscine. En tous cas, ça ne les a pas tués eux, au contraire, ils avaient l'air de trouver ça plutôt marrant...

- Au bord de l'eau, avec les autres parents, on a:

    ...demandé 18 fois aux enfants s'ils avaient envie de faire pipi: t'es sûr que t'as pas envie de faire pipi? viens je t'emmène faire pipi c'est juste à coté! t'es sûr? pourquoi tu gigotes comme ça? (probablement parce qu'ils se gelaient les miches, mouahahahhaa)

... remis les bonnets en caoutchouc 17 fois (c'est d'ailleurs quand même plus simple sur cheveux mouillés),

... serré les lunettes de piscine 12 fois (là par contre, c'est carrément plus dur mouillé),

... pris 58 coups de frite au niveau des cuisses (à la hauteur des petits bras des enfants) 

... dit "on ne court pas" pas moins de 12876 fois (au départ je disais "on ne court pas", jusqu'à ce que j'entende un des papas accompagnateurs, God bless him, dire "on marche". Sûrement un adepte de la discipline positive lui... je n'ai néanmoins vu aucune différence, "cours pas" ou "marche", ils continuaient à courir... sûrement encore le froid...)

... et répété en application de la fameuse méthode Coué (qui ne fonctionne absolument pas avec les enfants): "mais non, il fait chaud, regarde comme elle est bonne". Tout en mettant le doigt de pied dans l'eau et en me disant "sa mère, elle est froide". J'ai hésité à rajouter un "tu sais en Suède, les enfants courent tous nus dans la neige en plein hiver", mais je me suis ravisée. Je pense pas que ça aurait eu l'effet attendu.

- J'ai séché les mêmes cheveux de ces 7 petites filles (sommairement j'avoue, on fait ce qu'on peut avec le temps qu'on a), à l'aide de serviettes de bain quechua aussi imbibées d'eau qu'une serpillère non essorée direct sortie du seau. Autant vous dire que l'option bonnet/capuche à la sortie était de rigueur. 

D'ailleurs note pour plus tard, pour moi et pour qui voudra bien l'entendre (message clin d'œil aux parents): la serviette quechua, si compacte, douce et fort saillante dans ses coloris orange fluo, bleu turquoise, vert d'émeraude et rose de parme, sèche (pas très très bien en plus), mais une seule fois (après c'est comme se sécher avec un sac plastique: ça ne sert à rien). Donc prévoir une serviette pour chaque séchage. Douze serviettes donc. Ou alors une serviette normale. En éponge.

- J'ai réussi à les faire s'habiller en un temps record, à retrouver tous leurs habits, chaussettes et chaussures comprises. J'aime autant vous dire que c'est dur quand tout est rose, partout: les vestes, les sacs, les trousses, les maillots de bain. Et puis alors comme tout le monde est sponso par décath', ben c'est encore plus compliqué. 

- J'ai assisté en live aux négociations d'échange de goûter à la sortie. J'aime autant vous dire que ça deale dur et que ça plaisante pas. Ca compte, ça pèse, ça sous-pèse, ça se regarde avec les yeux plissés façon duel de Western. La loi de l'offre et la demande. La madeleine marbrée a plus de valeur qu'un oreo (une madeleine = 2 oreo, ça passe avec un seul mais la prochaine fois c'est 2), qui a lui-même plus de valeur que le pain au fromage. Je ne sais pas si c'est le pain ou le fromage qui pêche. Peut-être qu'avec du Nutella le pain passerait en tête. La fraise quant à elle est hors compétition. En gros, j'ai eu la confirmation que ce que je donne à mon fils au goûter, il y a une chance sur deux pour que ce soit pas ce qu'il mange

- J'ai repris le bus avec les mêmes têtes blondes (mouillées cette fois), en silence. La meilleure partie de la sortie. Non, je plaisante, c'était trop mignon et ils se sont bien amusés. Et je n'ai pas vomi.

Et ce soir, en rentrant de l'école, j'ai remarqué que mon fils portait un débardeur et un tee-shirt manches longues qui ne lui appartenaient pas (et que les siens étaient dans son sac de piscine). Bon, je me dis que ça aurait pu être pire, il aurait pu porter un slip qui ne lui appartenait pas, ce qui aurait expliqué les 2 slips n'ayant pas retrouvé leur propriétaire à la sortie de la piscine ce matin.


En tous cas, je m'y recolle dans quelques semaines, et même si c'est sportif (on fait la Ola pour les enseignants qui emmènent leurs élèves en sortie, surtout piscine du coup siouplé), j'y retourne avec plaisir (et avec des boules Quiès cette fois).

Commentaires

  1. ahh les sorties piscine option vestiaire filles c'est un souvenir inoubliable !
    Alors voilà un truc qui pourrait t'être utile pour la fois suivante. Il y a des chances que les bonnets caoutchouc soient collés à la 2eme séance (oubliés au fond du sac de piscine), donc emmène du talc pour en mettre dedans, ça les décolle impecc sans les déchirer et en plus cerise sur le gâteau ils sont beaucoup plus simples à mettre sur la tête des demoiselles. Ayant eu 3 filles aux cheveux longs qui avaient activité piscine chaque semaine, je connais bien le problème !
    L'utilité des bonnets de bain c'est pour les vilains poux surtout, et un peu pour éviter d'avoir les cheveux trop mouillés.
    Merci pour ce billet, j'ai bien ri toute seule devant mon écran !


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